DEVOIR DE MEMOIRE

Courage, Dévouement, Protection, Ecoute, Entraide

DEVOIR DE MEMOIRE

 

15 AOÛT 1944
DÉBARQUEMENT DES ALLIÉS EN PROVENCE – OPERATION «DRAGOON »
Il a été éclipsé par celui de Normandie, bien plus imposant mais il doit lui aussi être commémoré parce qu’il a été indispensable à la victoire des armées de la libération.
Le soir du 14 août, c’est par un message codé diffusé sur l’antenne française de la radio BBC Londres que les Forces françaises de l’Intérieur sont averties du Débarquement de Provence. Un premier message, « Nancy a le torticolis », prévient qu’il est imminent. Puis suivent une douzaine de messages. Enfin le dernier message est diffusé : « le chef est affamé ». Il annonce le lancement de l’opération DRAGOON, le débarquement en Provence !
Le Débarquement de Provence devait se dérouler en même temps que celui de Normandie du 6 juin 1944. Cette stratégie devait permettre de prendre les Allemands en tenaille entre deux fronts. Cela ne se fera pas.Cette option était souhaitée par les Américains, par Staline. Mais Churchill, n’y est pas favorable : il prône une opération dans les Balkans, ce que Staline refuse. Churchill fini par se rallier à cette solution.
À Saint-Raphaël, il y a la plage du DRAMONT. Pour les Alliés, son nom de code est Camel Green Beach. Elle doit devenir la tête de pont de l’opération Dragoon à Saint-Raphaël et Fréjus, zone stratégique à l’entrée de la plaine de l’Argens pour atteindre Toulon.
Les alliés le savent, la plage du Dramont n’est pas minée puisque les Allemands s’en servent pour expédier par la mer une roche locale.
Mais le débarquement de Provence va se déroulé, dans le même temps,
sur 18 plages entre Toulon et Cannes.
Dans la nuit du 14 au 15 août 1944, la 7e armée américaine du général Patch, qui comprend les forces françaises de l’armée B commandées par le général de Lattre de Tassigny, arrive en vue des côtes. Les Forces françaises de l’intérieur (FFI) et la résistance ont sécurisé beaucoup de sites et se tiennent prêtent pour guider les soldats qui arrivent sur des terrains qui n’ont pas de secrets pour ces combattants locaux.
Peu après minuit, tandis que les Rangers américains prennent pied dans les îles du Levant, les premiers commandos français s’emparent du Cap Nègre et vont conquérir une tête de pont vitale autour du Lavandou.
A 04h30 la 1ère Airborne Task Force du général Frédérick est parachutée au-dessus des villages du Muy et de La Motte. Elle compte 5000 hommes. Dans la foulée et jusqu’au soir, 400 planeurs déposent dans cette zone quantité de matériel lourd, dont véhicules et armements. Leur point de repère depuis le ciel : l’allée de platanes du château de Valbourgès, à La Motte.
À l’aube, un bombardement aérien et naval écrase les batteries allemandes.
A 8h00, les 3e, 36e et 45e divisions d’infanterie américaines se lancent sur les plages côtières entre Cavalaire et Saint-Raphaël.
Le 16 août, le gros des forces françaises commence à débarquer. Tandis que les forces américaines vont remonter vers la Durance et la vallée du Rhône, l’armée B doit prendre Toulon et Marseille, ports vitaux pour la stratégie des Alliés.
Le 20 août, l’encerclement de Toulon commence. Alors que les Commandos et les Chocs s’emparent des batteries ennemies, Français libres, Algériens, ” marsouins ” de la Coloniale et Tirailleurs sénégalais rivalisent de courage pour prendre la ville. Le 28 août, la garnison allemande se rend. Parallèlement, de Lattre a lancé ses troupes vers Marseille. Aubagne est prise. Cinq jours de combats violents seront nécessaires pour réduire les défenses allemandes. Les deux ports ont été conquis avec un mois d’avance sur les prévisions. Les armées françaises vont désormais remonter la vallée du Rhône pour repousser l’ennemi et libérer le territoire national.
Ont participé à ce débarquement :
Unités alliées :
6e corps d’armée américaine
3e, 36e, 45e divisions d’infanterie américaines
first airborne task force composée de prés de 20 unités parachutistes américaines et cinq autres unités diverses
Unités françaises :
Armée B composée de la 3e division d’infanterie algérienne,1e division d’infanterie française libre, 9e division d’infanterie coloniale (pieds-noirs, tunisiens, tirailleurs venant de toute l’Afrique subsaharienne.)
2 divisions d’infanterie marocaine
1 division blindée